AVIS DES INTERNAUTES
LINE UP
JEAN-MICHEL BERNARD – Piano, orgue Hammond B3, Philicorda, Fender Rhodes
CHARLES PAPASOFF – Saxophone baryton, flûte, clarinette basse
FIFI CHAYEB – Guitare basse, contrebasse
CLAUDE SALMIERI – Batterie, percussions
MARC CHANTEREAU – Percussions
BASILE LEROUX – uitares
KIMIKO ONO – Chant
JEAN-MICHEL BERNARD
JAZZ FOR DOGS
Résumé
Jazz for Dogs est un album de chansons originales concernant les chiens, leur quotidien, et leur besoin d’écouter enfin une musique avec des textes adaptés à leurs demandes lorsque leurs maîtres s’absentent, la radio étant trop généraliste. Bien entendu ce qui est valable pour les chiens l’est aussi pour les humains qui se procureront l’album Jazz for Dogs pour leur chien et pour eux-mêmes ! Ce projet de jazz cinématographique est proposé par Kimiko Ono, Jean-Michel Bernard et Charles Papasoff ; il est illustré notamment par Michel Gondry et plusieurs invités sont présents sur l’album dont Fanny Ardant en tant que récitante ainsi que le concertiste Laurent Korcia.
En savoir +
Dans un murmure, un timbre élégant et voilé de mystère, reconnaissable entre mille chuchote à l’oreille de l’auditeur quelques confidences intimes sur sa vie de chien. Il y est question de Bach et de saucisson, de tango et de pissette sur le balcon. Comme victime de substances hallucinogènes, on se pince pour y croire : Fanny Ardant ? En une poignée de secondes, l’éternelle Femme d’à-côté fait imploser son image, nous expédiant d’emblée vers un monde parallèle, une quatrième dimension, celle de Jazz for dogs. Ses tour operators sont connus, répertoriés, fichés : Jean-Michel Bernard, compositeur, arrangeur et pianiste du nouveau monde, et sa délicate épouse Kimiko, parolière, chanteuse et potière americano-japonaise. Couple dans la vie mais aussi couple d’écriture, soudé par de fructueuses collaborations, notamment sur La Science des rêves de Michel Gondry, poète du bricolage onirique. La genèse de leur Jazz for dogs remonte curieusement à un film de Thomas Gilou, Michou d’Auber, pour lequel Jean-Michel avait échafaudé plusieurs propositions de thèmes. Courant 2009, les premières chansons font l’objet de maquettes rudimentaires, que Jean-Michel Bernard enregistre dans son studio de Verrières-le-Buisson. Faute de temps, d’impulsion, de maison de disque, le projet se dilue de lui-même. Il n’est pas abandonné, simplement remisé à un hypothétique plus tard.
C’est une rencontre fortuite, mieux un véritable coup de foudre d’amitié qui réactive Jazz for dogs, au tournant 2011/12. A Montréal, lors des Rendez-vous du Cinéma Québécois, Jean-Michel Bernard sympathise avec Charles Papasoff, compositeur, chanteur, comédien, auteur et surtout acrobate du saxophone baryton. Ils se retrouvent au Festival d’Aubagne, où ils partagent la scène, le temps de deux morceaux. Leur chimie se révèle totale, humaine et musicale. Il fallait élaborer de nouvelles chansons, refondre les anciennes, les retraiter pour faire de la place à Sir Charles. En quelques semaines, le programme de l’album s’étoffe : les Bernard y intègrent le standard Hound dog popularisé par Big Mama Thornton et Elvis Presley, le traditionnel américain Old blue, impliquent dans l’aventure leur ami Bruno Coulais à travers une chanson originale (The Hills beyond the fence), reçoivent de Papasoff une proposition de thème.
Etape déterminante : orchestralement, comment traiter et homogénéiser les dix-neuf titres hirsutes qui, à l’arrivée, trament l’album ? “Mon intention était simple, résume Jean-Michel. Appréhender les orchestrations comme si j’écrivais la musique d’un film. Définir une nomenclature précise et m’y tenir, en l’occurrence un combo de hautvol. Voilà l’idée : mettre l’accent sur un nombre délimité de musiciens mais chacun étant une pointure : Claude Salmieri à la batterie, Philippe Chayeb à la basse, Marc Chantereau aux percussions, Basile Leroux aux guitares, Jean-Philippe Audin au violoncelle… En plus, je voulais impérativement éviter re-recording et trucage : autant que possible, il fallait tout enregistrer en direct, comme un album-live. Pendant trois jours, on s’est donc retrouvé à dix aux studios Alhambra-Colbert à Rochefort-sur-Mer, la ville des Demoiselles et de Pierre Loti. C’était comme une résidence, une mise en loge, une bulle coupée du monde extérieur. Les partis politiques ont leur université d’été ; nous, nous avons eu notre université d’automne.”. “Personnellement, je l’ai plutôt vécu comme une colonie de vacances, nuance Papasoff. J’étais un peu l’outsider québécois, je déboulais au milieu de musiciens habitués à jouer ensemble depuis des lustres. Tout s’est admirablement passé, d’autant que le lieu était surprenant : un vieux cinéma désaffecté transformé en studio. On logeait dans le même hôtel, on déjeunait ensemble, on jouait ensemble, on riait ensemble. On a tout partagé : la musique et l’amitié.”. Au milieu de cet aréopage masculin, Kimiko trace sa voie et impose sa voix, comme héritée de la grande Blossom Dearie : timbre de femme enfant, fragile et aérien, recouvrant des abîmes de complexité. “J’ai conscience de mes qualités vocales, mais aussi de mes limites, analyse-t-elle. J’ai essayé précisément de les repousser. Car mon emploi change, progresse, évolue en fonction de chaque chanson : il y a la douceur bien sûr, mais aussi le trouble, l’inquiétude, voire l’agressivité.”. Au détour du programme, l’album met en lumière plusieurs invités de marque, membres de l’amicale formée par et autour de Jean-Michel Bernard : sur Garlic dog, comment est-il parvenu à convaincre Francis Lai de reprendre du service à l’accordéon, en renfort de Laurent Korcia au violon ? Quels charmes ou sortilèges a-t-il déployé pour amener Fanny Ardant à écrire et enregistrer l’hallucinogène texte d’ouverture, A cause d’elle, accompagnée par le duduk d’Hervé Gourdikian ? A-t-il été périlleux de faire siffler Marc Chantereau, fils caché de Micheline Dax, sur Lost ? A ces questions obsédantes, il manque toujours des réponses… Il faut enfin mentionner You look how I feel, écrit et interprété par Nevil, fils de Jean-Michel et Kimiko, sur un texte de Barman. C’est le seul et unique morceau enregistré par strates successives : Nevil en France aux guitares, basse et chant, Michel Gondry aux Etats-Unis à la batterie, Papasoff et ses cuivres de Coyote Bill au Québec. Si Jazz for dogs était un territoire imaginaire, ses points cardinaux se situeraient entre Verrières-le-Buisson et New York, La Rochelle et Montréal.
Aujourd’hui, vous tenez entre les mains un enregistrement soucoupe volante, un prototype miraculeux, sans antécédent dans l’histoire du disque. Entre rhythm’n blues et berceuse, valse jazz et rock, Jazz for dogs fonctionne comme une fresque en trompe l’oeil : la légèreté apparente de ses rythmes camoufle un vaste éventail de sentiments. “Tout y passe, précise Kimiko, de l’expression du bonheur à celle de l’horreur. Entre deux touches d’humour, deux éclaboussures de soleil, on parle d’euthanasie ou du désespoir d’un chien perdu. C’est aussi cette alternance d’émotions qui forge l’identité du projet.” “Avec le recul, je perçois Jazz for dogs comme une suite de tableaux, insiste Jean-Michel Bernard. Chaque titre possède une saveur propre, une couleur spécifique. On pourrait presque en faire une comédie musicale… C’est, à mon sens, un vrai album pop, au sens noble de l’adjectif.” Et il ajoute, l’oeil malicieux : “Et puis, cette expérience confirme définitivement une évidence : Kimiko aime passionnément les animaux.”. Il marque un temps avant de conclure, dans un grand éclat de rire : “La preuve : moi !”.
TRACKLISTING
01. Lettre à ma maitresse
02. Birdie Num Num
03. Black Dog Syndrome
04. Grlic Dog
05. You’re Not Alone
06. Uncontrollable Urges
07. Sunspot
08. Who’s Walking Who ?
09. Old Blue
10. The Leash
11. Patreek
12. Lazy Dog’s Life
13. Hound Dog
14. Lost
15. Losing a Puppy
16. The Hills Beyond the Fence
17. My Dog
18. Ostinacaribouteur
19. You Look How I Feel
ALBUM DU MÊME ARTISTE SUR LE LABEL BORIGINAL :
ALBUM DU MÊME ARTISTE SUR LE LABEL CRISTAL RECORDS :
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JEAN-MICHEL BERNARD – Piano, orgue Hammond B3, Philicorda, Fender Rhodes
CHARLES PAPASOFF – Saxophone baryton, flûte, clarinette basse
FIFI CHAYEB – Guitare basse, contrebasse
CLAUDE SALMIERI – Batterie, percussions
MARC CHANTEREAU – Percussions
BASILE LEROUX – uitares
KIMIKO ONO – Chant